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03.06.2025 - N° 2.014 2 minutes de lecture L’objectif caché de l’industrie du cinéma : inciter les jeunes à fumer Par Patrick Coquart ![]() Expert en ressources humaines, management, relations sociales et communication, j’aime aussi écrire... . ![]() C’est sous le titre « Quand la pop-culture est au service du lobby du tabac » que l’Alliance contre le tabac (ACT) vient de publier une étude qui dénonce la présence de cigarettes dans les films, les séries et les clips musicaux.. L’ACT nous assure que, dans les années 1970, les industriels du tabac ont fait appel « à des agences de placement de produit pour valoriser la cigarette sur grand écran ». Elle affirme que le cinéma français a été soutenu jusqu’en 2013 par la Seita pour placer ses Gauloises, par exemple dans le film « Amélie Poulain ». Mais si ces pratiques ont pu exister, elles sont désormais prohibées. Et si, comme l’ACT s’est amusée à le faire, on peut compter 9 minutes de cigarettes à l’écran dans « Asteroid City », 11 minutes dans « L’Amour ouf » ou 14 dans « Anora », il est tout même hasardeux d’y voir la main des cigarettiers. Car qui peut distinguer à l’écran une Gauloise d’une Marlboro, ou une Camel d’une Lucky Strike ? Même les paquets ne permettent plus aujourd’hui de différencier les marques. L’ACT demande cependant à ce que cette « surreprésentation du tabac dans les films et séries » cesse car elle « nuit aux progrès réalisés dans la lutte contre le tabagisme en particulier chez les jeunes ». En effet, selon l’ACT, 48% des 15-25 ans pensent que la « présence du tabac dans la pop-culture les incite à fumer ». L’association prétend que « le tabagisme dans les films double des risques de commencer à fumer et multiplie par trois le risque de commencer à vapoter ». Il est dommage que l’ACT ait limité son étude à la cigarette, et ne se soit pas intéressée à tous les placements de produits pour vérifier la solidité de ses hypothèses. Il aurait été intéressant de savoir si le jeune public a eu des envies d’Aston Martin ou de champagne Bollinger en visionnant le dernier James Bond, ou s’il a préféré se jeter sur des succédanés comme la dernière Twingo ou le prosecco. De même, il aurait été instructif de savoir si les jeunes se sont drogués après avoir regardé « Les Affranchis » ou « Scarface » ; s’ils se sont adonnés au viol après avoir vu « Festen » ou « Une histoire banale » ; si « Ocean’s eleven » et « Public enemies » leur ont donné des envies de braquage. Après avoir vu « Le massacre de Fort Apache » ont-ils subitement eu le désir de tuer des indiens ? Et en visionnant « Dracula » ont-ils voulu sucer du sang ou acheter de l’ail ? En ce qui me concerne, après avoir vu l’excellent « Ce nouvel an qui n’est jamais arrivé », film qui narre les derniers instants de Ceausescu en 1989 et dans lequel la plupart des personnages fument abondamment comme c’était le cas à l’époque, j’ai eu envie d’un grand bol d’air. Aucunement de m’en griller une.
C’est sans doute parce que je ne suis plus jeune. ______________
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