On peut procéder à une brève récapitulation. Dès les premiers mois de sa présidence, Macron s’est montré arrogant, méprisant vis-à-vis des Français, surtout les plus pauvres, cela a conduit au soulèvement des gilets jaunes et, au cours du soulèvement, il s’est montré plus arrogant et méprisant que jamais, a craché sur ceux qui ont des problèmes de fin de mois en disant que lui s’occupait des « problèmes de fin du monde », sur un mode écologiste radical, bien sûr.
Il n’a apporté aucune réponse au désespoir exprimé, sinon la brutalité policière et il a compté sur l’infiltration de gauchistes dans le mouvement pour que celui-ci soit perverti et ignoré.

Grâce à lui, la France a connu des manifestations et des émeutes pendant des mois et les gens désespérés ont fini par rentrer chez eux, certains mutilés pour le reste de leur vie.

Une grève des transports a suivi qui s’est achevée lorsque les fermetures censées être justifiées par la pandémie de Covid-19 ont été décidées, et la France a connu le grand enfermement, les contrôles incessants et les ausweis, puis la tyrannie des QR codes. L’économie a largement été arrêtée, et les déficits publics ont explosé.

Aucune des décisions qui auraient été indispensables pour relever le pays n’a été prise pendant cinq ans.

Les Français auraient pu, devant un bilan accablant, choisir de congédier Macron, mais ils l’ont, hélas, reconduit, et Macron a continué à détruire et à ne prendre aucune décision positive.

Il y a eu des grèves et des manifestations, des émeutes dans les banlieues islamiques après la mort d’un jeune criminel maghrébin, des destructions innombrables et le retour au calme décidé par les gangs ethniques qui tiennent les banlieues susdites et qui ne voulaient pas voir leurs trafics interrompus trop longtemps (il ne s’agissait pas, cette fois, pour les gangs ethniques de s’assurer le contrôle des banlieues islamiques : ils ont obtenu ce contrôle de Chirac en 2005 par des émeutes bien plus destructrices). Il y a eu la trahison d’un policier (cinq mois de détention et une accusation d’homicide volontaire) et la trahison de la police par Macron.

Vexé par le résultat des élections européennes en 2024, Macron a dissous l’Assemblée nationale et organisé une manœuvre électorale sordide, qui a fonctionné grâce à l’assentiment aveugle de nombreux Français, et il a obtenu une Assemblée nationale bancale, incapable de soutenir un gouvernement stable, et cela a conduit, au bout de plusieurs péripéties burlesques, au gouvernement Bayrou, dans lequel on trouve, comme dans un bric-à-brac, tout et n’importe quoi, et surtout aucune cohérence. Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur dit tenter de sauver ce qui peut l’être, il sauve bien peu, et les Français semblent s’accoutumer au presque rien. Et la France a un ministre de l’Économie socialiste ! Merveilleux ! Darmanin a dit récemment, dans un moment de lucidité, qu’il n’y avait plus un seul endroit sûr en France.

Alors que la France est en train de sombrer dans la violence barbare, et la multiplication des faillites d’entreprises, Macron, qui n’a plus aucun pouvoir, sinon celui de dissoudre l’Assemblée nationale une fois de plus, a choisi de faire le clown nuisible sur la scène internationale.

Guidé par l’hostilité à Donald Trump, il soutient l’irrationnel jusqu’auboutisme de Zelensky, et entrave la possibilité de parvenir à un accord de paix avec la Russie, et il trouve des comparses en Europe pour cela et se rend à Kiev par le train en fournissant à ses comparses de quoi rester très éveillés, un « mouchoir » sale, paraît-il.


Il s’est rendu, avant d’aller à Kiev, en Égypte pour soutenir Abdel Fattah Al-Sissi, le dictateur local, et montrer son hostilité résolue à Israël, son soutien à la survie du Hamas, et regarder la frontière hermétiquement fermée entre l’Égypte et Gaza derrière laquelle des Arabes qui voudraient quitter les décombres en sont empêchés, avec son approbation à lui, Emmanuel Macron.

En juin, Macron se rendra aux Nations Unies pour tenter de rendre irréversible la création d’un État terroriste « palestinien » sans institutions ni frontières, et cela sans consulter Israël : il échouera, mais il aura nui à l’avancée vers la paix au Proche-Orient. Il veut être nuisible partout où il le peut.


Il prône la fermeté face à Poutine, qui n’a que faire de la fermeté d’un impuissant paltoquet, mais pratique la soumission face au dictateur algérien et laisse Boualem Sansal agoniser en prison.

Il a infligé trois heures de parole à la télévision aux Français : pour ne rien dire, et il n’y a rien à retenir de ses propos, sinon le fait qu’il a accusé hypocritement Israël de génocide, en pensant sans doute à l’électorat musulman dont le politicien médiocre et insipide qu’il soutiendra en 2027 aura besoin, Édouard Philippe sans doute, un homme qui a appelé à voter communiste plutôt que Rassemblement National en 2024.

Macron regarde le pays dériver, comme s’il regardait un chien crevé dériver au fil de l’eau, et il fait tout pour que celle qui était voici peu la favorite à l’élection présidentielle, Marine Le Pen, soit empêchée de se présenter. Jordan Bardella pourrait la remplacer, mais Macron est vraisemblablement en train de préparer une autre manœuvre sordide, et j’en viens à penser qu’il pourra réussir à nouveau et qu’après un président désastreux, les Français, conformément à leur vote pour une Assemblée bancale en 2024, choisiront un homme qui continuera le désastre.

Après avoir ravagé la France, Macron cherchera, semble-t-il, à occuper une position depuis laquelle ravager l’Europe, et nul ne doit douter de sa capacité potentielle, s’il parvient à ses fins, à faire pire encore, à l’échelle de l’Union Européenne entière.

En regardant ce spectacle, je ne peux m’empêcher d’être infiniment triste et en colère.

J’ai écrit un livre appelé Y a-t-il quelqu’un pour sauver la France ? J’y disais que non, il n’y a personne qui ait une chance d’accéder au pouvoir et d’agir efficacement. J’aurais aimé dire le contraire, mais je me suis toujours refusé à mentir.