On comprend qu’Anne Hidalgo veuille quitter Paris, tant cette ville est sale, embouteillée, emplie de « surmulots » et criminogène. C’est ce qui doit expliquer qu’elle entende, selon les informations parues dans La Tribune Dimanche (20 avril 2025), se poser à Genève au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, dont le poste suprême se libérera à la fin de l’année civile.

Rappelons en liminaire que le Haut-Commissariat est une agence des Nations unies créée en 1950 pour les réfugiés. Selon son site officiel, il « considère les réfugiés comme des partenaires ».

La maire de Paris présente en effet toutes les qualités pour réussir dans son entreprise.

• Selon l’expression consacrée, elle « parle anglais comme une vache espagnole », un point de détail s’agissant d’une organisation internationale.
• Elle a fait des merveilles à Paris, entre autres en doublant la dette de la Ville depuis sa première élection en 2014, de 4,1 milliards d’euros à 9,3 prévus fin 2025 (Le Monde, 17 décembre 2024).
• Elle est socialiste, ce qui lui permettra de s’appuyer sur son ami Antonio Guterres, le secrétaire général socialiste des Nations unies.
• Elle peut compter sur l’appui d’Emmanuel Macron, avec lequel les relations, glaciales, se sont réchauffées depuis les derniers Jeux olympiques.

Anne Hidalgo est surtout experte en matière de réfugiés. Florilège.

• En 2019, elle finance une « Maison des réfugiés », initialement  dans le XIVe arrondissement de la capitale, car elle entend « symboliser la volonté de Paris de se marquer comme une ville refuge » (Europe 1, 20 juin 2019).
• L’année suivante, elle déclare : « Je fais partie de celles et de ceux qui pensent depuis longtemps qu’il faut accueillir et organiser l’accueil (des réfugiés) » (Franceinfo, 5 mars 2020).
• En 2023, elle affirme : « Ici, à Paris, nous continuons à faire vivre cette dimension humaniste, multiculturelle, d’accueil inconditionnel, parce que c’est dans notre ADN » (Le Figaro, 18 décembre 2023).

D’aucuns pourront tout de même s’étonner qu’une dame, retraitée en 2011 de son poste de directrice du travail à l’âge canonique de 52 ans, entende dans sa 66e année encore continuer à exercer d’importantes fonctions alors même qu’elle est favorable à la retraite à 62 ans pour les autres…

Si elle parvient à ses fins, elle pourra diriger une organisation internationale dotée d’un budget de 10 milliards de dollars cette année et qui employait la bagatelle de 17.000 personnes en 2024 (site officiel, budget-programme du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés de 2025). Nous n’avons pas les derniers chiffres, mais ceux qui sont disponibles sur internet donnaient un traitement annuel de 300.000 dollars pour le poste de Haut-Commissaire. C’est bien le moins pour traiter du cas des « réfugiés climatiques », chers au cœur de la maire de Paris et de plus en plus nombreux à cause des ravages de l’ignoble capitalisme.