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21.04.2025 - N° 1.970 2 minutes de lecture Laissez les Français travailler le 1er mai s’ils le veulent ! Par Philbert Carbon ![]() Philbert Carbon est chargé d’études à l’Institut de recherches économiques et fiscales (IREF). ![]() Seul jour férié obligatoirement chômé pour tous les salariés (toutes entreprises et catégories confondues), et accessoirement jour de manifestations syndicales, le 1er mai est depuis quelques jours dans le collimateur des boulangers. Les fleuristes viennent de rejoindre la fronde. Si les patrons sont libres de travailler ce jour-là, les salariés ne le peuvent pas sauf si leur entreprise remplit une mission de service public (hôpital, transport en commun, etc.) ou si elle peut être considérée comme exerçant une activité essentielle… qui n’est définie nulle part. C’est donc l’inspection du travail et la justice qui apprécient, au cas par cas, si la loi a été respectée ou pas. L’année dernière, cinq boulangeries vendéennes se sont fait verbaliser. Les boulangers ont demandé au gouvernement de pouvoir ouvrir cette année, avec leurs salariés, sans craindre l’arbitraire des fonctionnaires du ministère du travail. Les ministres Catherine Vautrin et Astrid Pansyan-Bouvet se sont engagées à « soutenir les initiatives parlementaires qui feront évoluer la loi et permettront aux salariés des boulangeries de travailler le 1er mai s’ils le souhaitent ». Mais, il est probable que le temps parlementaire ne permette pas l’adoption d’une proposition de loi avant la date fatidique. Forts de cet engagement ministériel, les fleuristes montent à leur tour au créneau. Avec l’argument suivant : « Tout le monde peut vendre du muguet le 1er mai… sauf les fleuristes ! ». La Fédération française des artisans fleuristes (FFAF) estime que 19,4 millions d’euros (M€) de chiffre d’affaires sont réalisés par les fleuristes et l’ensemble du secteur le 1er mai. Comme le dit Farell Legendre, son président, le gouvernement se prive de 1,8 M€ de TVA si les fleuristes ne travaillent pas ce jour-là. Nous ajouterons que l’ouverture des fleuristes le 1er mai est capital pour concurrencer les vendeurs de muguet à la solde du parti communiste qui récolteraient ainsi 500 000 € ! Boulangers, fleuristes… pourquoi s’arrêter-là ? Toutes les professions devraient pouvoir travailler et faire travailler leurs salariés volontaires (ou des étudiants en quête d’argent de poche) le 1er mai, comme les autres jours de l’année. Comment est-il encore possible d’empêcher ceux qui veulent travailler de le faire, et priver les Français (au travail ou au repos), comme les touristes étrangers nombreux à cette période dans notre pays, de consommer ? Comme l’a réclamé David Lisnard dans un tweet, nous avons besoin de plus de liberté. Pour que le 1er mai soit véritablement la fête du travail, ajouterons-nous !
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