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20.04.2025 - N° 1.969
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Déserts médicaux : l’illusion de la planification

Par Élodie Messéant


Diplômée en droit privé et en philosophie du droit, Élodie Messéant a travaillé dans
le domaine de l'investissement et des cryptomonnaies. Chargée d'études à l'IREF,
elle écrit régulièrement dans la presse depuis 2017..





Mercredi 2 avril, l’Assemblée nationale s’est penchée sur une nouvelle proposition de loi « visant à lutter contre les déserts médicaux », dite PPL Garot. Elle a été déposée en février 2025 à l’initiative d’un groupe transpartisan, de LFI à LR.

Le constat est rude. Dans les territoires à la plus faible densité médicale, des médecins partent à la retraite sans être remplacés, l’attente pour obtenir un rendez-vous chez le dentiste ou chez un spécialiste peut être très longue et il est difficile de trouver un médecin traitant. Le fossé se creuse entre les territoires : selon le Conseil national de l’Ordre des médecins, la densité médicale était en hausse dans 31 départements entre 2010 et 2024, mais en baisse dans 69 autres.

Dans un réflexe pavlovien — « Vite, une loi ! »— les députés n’ont pas trouvé de meilleure solution que de planifier encore plus. L’article adopté par l’Assemblée prévoit de « flécher l’installation des médecins (…) vers les zones où l’offre de soins est insuffisante » et de créer « une autorisation d’installation des médecins délivrée par l’ARS ». Les médecins devront donc demander l’autorisation d’une agence bureaucratique pour s’installer où ils le souhaitent. Comment peut-on imaginer une seule seconde que cela se passe comme prévu ? La liberté d’installation est entière ou elle n’est pas. Supprimer le numerus clausus, comme cela a été fait en 2019, ne sert à rien si chaque proposition de loi consiste à attaquer la liberté d’installation et à réduire l’attractivité de la profession. L’Ordre des médecins l’a parfaitement relevé dans son communiqué : réglementer la pénurie ne résoudra pas la pénurie elle-même.

En attendant, le problème de la bureaucratie n’est toujours pas réglé. La Sécurité sociale, en situation de monopole légal, est en faillite ; les agences régionales de santé (ARS) sont incapables de s’adapter aux réalités locales ; la Haute Autorité de Santé (HAS) est visiblement plus occupée à faire de la politique que des recommandations pertinentes…

Le secteur médical a besoin de plus de liberté et de concurrence,
pas de réglementation.

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