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19.04.2025 - N° 1.968
  4 minutes de lecture


La vie, la mort ?
Tu t’endors un soir et tu ne te réveilles pas le lendemain,
tu es mort et tu ne t’en es même pas aperçu !

Par Manuel Gomez


Engagé par Albert Camus, à l’âge de 15 ans, comme  pigiste à « Alger Républicain », Manuel Gomez a poursuivi sa carrière comme rédacteur dans les quotidiens « La Dépêche d’Algérie », puis à Paris à « L’Aurore » et « Paris-Turf.
Gomez a été le proche collaborateur de M. Georges Bidault, dernier président, après Jean Moulin, du Conseil National de la Résistance et dernier responsable de l’OAS, après l’arrestation du général Salan, et rédacteur en chef du Bulletin National du CNR/OAS
« France Presse-Action » en 1961...





Il s’agit d’un sujet extrêmement complexe :
le droit de choisir de mourir dans la dignité.

Qui meurt dans l’indignité ? Puisqu’on nous a interdit de supprimer tous ceux qui mériteraient effectivement de mourir dans l’indignité ? Mon âge, que j’ai la chance inestimable d’atteindre sans avoir eu à me poser de telles questions, mais question que j’ai, hélas, eu à me poser pour un être qui m’était très cher et que les circonstances m’ont appris que nous n’avions peut-être pas retenu la plus souhaitable, m’autorise à me prononcer sur ce débat, qui s’ouvre en une période où pour sauver le plus grand nombre de vies on en sacrifie tant d’autres.
Actuellement à l’Assemblée nationale les parlementaires discutent et débattent sur l’euthanasie, c’est-à-dire : soit la décision de mettre fin à la vie d’une personne dans l’impossibilité de dicter son choix, soit le droit d’assister une personne à mettre fin à ses jours, avec son plein consentement, puisque le suicide n’est pas interdit par la loi et qu’on a le droit de «  mettre fin à ses jours  » volontairement.

La vie, la mort ? Tu t’endors un soir et tu ne te réveilles pas le lendemain, tu es mort et tu ne t’en es même pas aperçu !

Est-ce que la vie vaut la peine d’être vécue quand on a perdu tous ses repères :  la mémoire, les souvenirs, qu’on ne reconnaît plus les siens, qu’on ne pense plus, ne lit plus, ne parle plus, n’écrit plus, que l’on végète tout simplement, allongé sur un lit ou immobile dans un fauteuil ? Certes pas et, dans de telles conditions d’exister, j’accepte que l’on prenne la décision de «  me faire partir  », même sans mon consentement.

Est-ce que c’est le souhait d’un être humain qu’on le maintienne en vie des mois, des années, quand il n’est plus là, qu’il ne soit plus qu’un corps sans connaissance, sans esprit, sans âme, en phase terminale irrémédiable ? Même s’il ne peut plus exprimer sa volonté d’en finir !

Pourquoi ne pas aider quelqu’un à mourir, si telle est sa volonté, puisqu’il souffre terriblement et que ni la médecine, ni la science, ne peuvent l’empêcher de souffrir ?

Pourquoi ne pas aider quelqu’un à mourir s’il sait que sa fin est irrémédiable, que sa maladie est incurable, et qu’il va partir soit dans la souffrance, soit dans une sorte de coma artificiel irréversible ! Dans de tels cas, ne sommes-nous pas déjà morts ?

Mais d’en d’autres cas ? Cette déclaration du professeur Philippe Juvin a retenu toute mon attention : « Je ne veux pas, lorsque je suis sous ma blouse blanche et que je rentre dans une chambre, que mon patient se pose la question de savoir ce que contient la seringue que j’ai dans la main. »

Ne réalise-t-on pas l’irréalité d’un tel débat sur «  le droit ou non d’aider à mourir  » des êtres humains innocents, qui n’ont pas, hélas, choisi le triste sort qu’ils subissent, alors que l’on ne se pose pas la question sur le «  droit d’éliminer  » ceux qui se sont volontairement attribués «  le droit de tuer  » d’autres êtres humains sans leur consentement, de les assassiner ? Qui a interdit «  la peine de mort  » pour les criminels ?

Ont-ils donné l’autorisation de les tuer, ceux qui sont morts le 7 octobre en Israël, ceux qui tombent en « Palestine », qui sont massacrés au Soudan et dans presque toute l’Afrique, les centaines de milliers d’Ukrainiens et de Russes qui meurent depuis trois ans et tous ces innocents assassinés d’un coup de couteau, d’une rafale de « Kalach » ou sur un parcours de « jogging » ?

Ne devrait-on pas commencer par discuter et débattre sur «  le droit de tuer  » ceux qui le mérite, c’est-à-dire les assassins en série, les «  récidivistes  », ceux dont on est sûr et certain qu’ils ont tué et qu’ils ont avoué avoir tué, par exemple les Michel Fourniret, Patrick Tissier, Guy Georges, Manuel Ribeiro Alves da Cruz, et quelques autres, pourquoi auraient-ils le droit de vivre, même «  enfermés  » à vie ?

Alors que tant d’innocents n’ont pas ce même droit
et qu’ils ont «  ôté  » ce droit de vivre à tant d’innocents ?


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