Oui, il y a de la sècheresse en Californie, mais la sècheresse en Californie n’a rien d’inhabituel, surtout en Californie du Sud. Le désert Mohave est proche de Los Angeles et s’étend jusqu’à Las Vegas, la ville où je vis, et à Las Vegas, il pleut six ou sept jours par an. A Los Angeles, le chiffre est un peu plus élevé, mais à peine.
Oui, il y a les vents de Santa Anna qui soufflent depuis le désert et qui balaient Los Angeles. Ils balaient aussi Las Vegas. Ils font tomber la température : il faisait 20 degrés Celsius ces derniers jours à Los Angeles (à Las Vegas aussi), températures d’hiver normales, la température est tombée en journée à 15 degrés Celsius.

Mais les explications sont ailleurs, et elles ne doivent strictement rien au « changement climatique » que la gauche américaine et les commentateurs européens invoquent sans cesse qu’il fasse beau ou qu’il pleuve, qu’il fasse chaud ou qu’il fasse froid.

Les explications tiennent entièrement dans les actes et les décisions de la gauche américaine, particulièrement virulente en Californie.

La gauche américaine est très écologiste. Elle refuse le débroussaillage des forêts, au nom de la préservation des insectes et de divers autres animaux souvent microscopiques, et surtout au nom de la préservation de la nature. Si les broussailles qui poussent sous les arbres étaient arrachées régulièrement, les incendies ne se propageraient pas. Comme elles ne le sont pas, les incendies se propagent. Et au nom de la préservation de la nature, l’écologisme provoque des catastrophes. C’est débile et monstrueux. C’est criminel. C’est écologique.


Dans sa volonté de préserver la nature, la gauche américaine refuse la création de bassins de rétention, et lorsqu’il pleut, rien n’est fait pour conserver l’eau de pluie. Des rivières rejoignent l’océan, et rien n’est fait pour conserver l’eau. Il est impossible de construire un barrage en Californie, et dès lors qu’il pleut davantage en Californie du Nord et dans les zones montagneuses de l’État, il serait possible de conserver l’eau. Il serait possible aussi de conserver ce qui résulte de la fonte des neiges qui couvrent la Sierra Nevada en hiver. Rien n’est conservé. La préservation de la nature, disent-ils, avant de dire ensuite que la Californie manque d’eau et souffre d’une sécheresse (qu’ils entretiennent). Dans la vallée centrale de Californie, des panneaux le long des routes dénoncent la politique de l’État, et disent que des terres agricoles fertiles deviennent désertiques, mais la gauche n’en a que faire. C’est débile et monstrueux. C’est criminel. C’est écologique. Et les pompiers de Los Angeles manquent d’eau pour éteindre les incendies. Les bornes d’incendie à Pacific Palisades et à Altadena existent, mais elles sont à sec. Incroyable, mais vrai.

La gauche américaine est généreuse, à ses yeux tout au moins : la Californie est un État sanctuaire, donc un État où les immigrants entrés illégalement aux Etats-Unis ne peuvent pas être arrêtés et expulsés, et il y a dans l’État des centaines de milliers d’immigrants illégaux. Certains sont logés aux frais du contribuable dans les hôtels et motels. D’autres dorment dans la rue et des quartiers entiers sont dotés de petits et moyens bidonvilles. Des immigrants illégaux plantent aussi leur tente dans des zones boisées, et font des feux qui peuvent aisément se propager et se transformer en incendie. Cela s’est produit plusieurs fois ces dernières années. C’est sans doute ce qui s’est produit cette fois encore. L’immigration illégale fait monter le nombre des vols, des agressions, des viols et des meurtres, elle provoque aussi de vastes incendies. C’est débile et monstrueux, et c’est criminel, oui.

Il faut ajouter enfin les politiques de recrutement suivies. A Los Angeles, le recrutement des pompiers ne se fait pas sur la base de l’expérience professionnelle et de la compétence, mais sur la base des règles DEI (diversity, equity and inclusion), et la priorité est donnée aux membres de minorités ethniques et sexuelles. Si le choix doit se faire entre une lesbienne et un homme ayant une expérience de pompier acquise dans un autre État ou une autre ville, le choix se portera sur la lesbienne, même si l’homme déclare être homosexuel (ce qui serait néanmoins un atout pour lui et le ferait passer devant un hétérosexuel). Le résultat est que le service des pompiers à Los Angeles est dirigé par trois lesbiennes qui ne connaissent rien au métier de pompier, et compte des pompiers qui ne valent pas mieux. La maire de Los Angeles, Karen Bass, appartient à l’aile la plus à gauche du parti démocrate (c’est une admiratrice du régime communiste cubain), et elle a ses priorités. Elle a procédé à des coupes budgétaires qui ont affecté les services de pompiers, qui manquent dès lors, en supplément du manque d’eau et de compétence, de matériel et de personnel. L’argent a été réaffecté à l’aide aux immigrants illégaux, qui coûtent de plus en plus cher. Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, applique la même politique à l’échelle de l’État entier.

J’ai connu la Californie au temps où Ronald Reagan était le gouverneur de l’état. C’était un État superbe. J’avais un peu plus de vingt ans. Je songeais alors à m’installer à Los Angeles. La Californie a viré vers la gauche délirante et destructrice. Los Angeles est devenue méconnaissable.


Les électeurs de Karen Bass et Gavin Newsom sont-ils satisfaits des résultats de la gauche ?

Nombre d’entre eux ont vu leur maison brûler. Il n’est pas certain que les assurances les indemniseront. Le prix des assurances incendie était devenu exorbitant ces dernières années à Los Angeles en raison de la politique de la gauche, et des clauses qui n’existent qu’en Californie limitent les remboursements. Des gens ont choisi de ne plus s’assurer. Pacific Palisades est presque entièrement détruit. J’y compte des amis qui ont perdu leur maison. Malibu est gravement touchée. J’y compte des amis aussi, et pour l’heure leur maison n’a pas été touchée. Cela pourrait venir. Altadena est ravagée. Hollywood a dû être évacué. Des monuments historiques sont très menacés.

C’est le plus grave incendie à toucher Los Angeles dans l’histoire de la ville. Les dégâts sont chiffrés pour l’heure à 57 milliards de dollars, mais le chiffre va encore monter, car les incendies ne sont pas endigués.

J’aimerais penser que la leçon va être tirée par les électeurs de gauche californiens, je suis très loin d’en être certain. J’en connais.


Les électeurs de gauche californiens ont un art de la dénégation consternant, et quand je les rencontre, je préfère éviter tout sujet politique en parlant avec eux. L’un d’eux en Californie du Nord m’a toujours dit qu’il était hostile à la propriété privée, puis m’a dit que lorsqu’un incendie avait approché de sa maison, il avait eu très peur de la perdre, car elle vaut un million de dollars. Il est toujours contre la propriété privée, bien sûr…

La Californie montre à quel point la gauche peut être destructrice et ravageuse. J’ai renoncé à vivre a Los Angeles, car c’est une ville invivable. Las Vegas est bien mieux sur tous les plans (en supplément du reste, la Californie est un État où les impôts d’État et les taxes sont beaucoup plus élevés qu’ailleurs, et quand on voit à quoi sert l’argent, on peut avoir envie de quitter l’État : des milliers de Californiens s’installent à Las Vegas chaque année, d’autres partent vers l’Arizona, le Texas ou la Floride).

On subit à Las Vegas les conséquences des incendies. Les fumées dégagées par les incendies envahissent le ciel du désert, créent une sorte de brume, et donnent au ciel en général toujours bleu une couleur grisâtre.

La gauche souille tout ce qu’elle touche, fait le malheur des êtres humains, mais elle continue à attirer des gens qui votent pour elle.


Il y a une dimension psychopathologique dans la gauche. Los Angeles est présentement victime de cette psychopathologie. On ne le dira pas en France, cela va de soi.