Permettez-moi de commencer par une phrase que je n’ai jamais utilisée pour débuter un article en 45 ans de journalisme télévisé : « Je peux me tromper ».

Il se peut que tout cet article soit erroné, mais ces 45 années passées à l’antenne et plus de 2 000 heures en tant que pilote me disent que j’ai raison.

Les médias de masse inondent leurs journaux télévisés de reportages sur des citoyens terrifiés par les drones et prêts à prendre la poudre d’escampette suite à la dernière frayeur provoquée par les médias.

Le mot « drones » est désormais synonyme de « malheur ».

Il s’agit simplement d’une escroquerie médiatique.

Les médias de masse cherchent quelque chose, n’importe quoi, pour augmenter leur audience depuis leur échec à assurer l’élection de la femme qu’ils considéraient comme la candidate présidentielle choisie par Dieu.

Un homme affirme maintenant que 50 drones sont venus de l’Atlantique et l’ont poursuivi. Il a pu passer à la télévision et n’a même pas eu à payer 2,5 millions de dollars à Oprah. Je me demande s’il a également vu Sasquatch ( une série télévisée américaine de documentaires sur le crime).

Il existe deux types de drones médiatisés.

Les premiers sont de petite taille. Ils volent en groupe.

Non, il ne s’agit pas d’une arme américaine, russe, chinoise, iranienne ou nord-coréenne ultra-secrète. Ce sont les mêmes drones que vous pouvez voir voler ensemble chaque dimanche dans des centaines de parcs publics.

Si vous voulez vous joindre à l’aventure, le prix est d’environ 49 dollars sur Amazon. Ces drones radiocommandés peuvent voler pendant une heure avec une batterie chargée. Ils volent dans n’importe quelle direction en affichant les lumières mystérieuses que l’on voit à la télévision. Les compétences de pilotage sont faciles à acquérir : il faut environ 45 minutes pour se familiariser avec le pilotage d’un drone.

Ces drones sont équipés d’une caméra qui retransmet les images du ciel à l’opérateur au sol. Pour les non-pilotes qui ont toujours voulu avoir une vue d’ensemble de leur quartier à 400 pieds d’altitude, les drones sont une alternative bon marché aux 20 000 dollars dépensés pour obtenir une licence de pilote. Ils peuvent également être utilisés à des fins malveillantes si l’opérateur est enclin à le faire. Les règles de la FAA interdisent les vols de nuit, mais depuis quand les adolescents respectent-ils les règles lorsqu’ils ont une chance de voir une femme légèrement vêtue ?

L’administration Biden déclare que ces garçons ont le droit d’entrer dans les toilettes et les vestiaires des filles au collège local, alors pourquoi ne pas utiliser la technologie pour s’amuser encore plus ?Les propriétaires de drones ont rapidement découvert qu’ils pouvaient voler la nuit près des immeubles d’habitation.

Tout le monde ne ferme pas ses rideaux. La rumeur s’est vite répandue que Mme Sushbaum, dans la classe 7B, organise un grand spectacle tous les soirs.

Les garçons sont des mâles, et la testostérone des adolescents et les drones high-tech flottant devant les fenêtres ouvertes des appartements ont rapidement créé des photos scandaleuses qui ont circulé sur le net.

Si quelqu’un doute que des drones puissent voler en formation la nuit et créer des images spectaculaires, il n’a qu’à regarder le spectacle du Super Bowl.

L’affirmation selon laquelle ces petits drones collectent des renseignements secrets est ridicule : 95 % des observations ont eu lieu dans un espace aérien non réglementé.

N’importe quel aéronef, qu’il s’agisse d’un drone pour enfant ou d’un 747, peut survoler la majeure partie de l’Amérique 24 heures sur 24, 365 jours par an, et prendre toutes les photos qu’il souhaite.

Il existe des espaces aériens restreints et interdits, notamment autour des aéroports, de Washington et de certaines bases militaires, mais 95 % de l’espace aérien américain est une zone de vol libre.

Si l’on ajoute à cela les satellites photographiques militaires, il est évident que ces survols de drones n’ont aucune valeur tactique.

Si les gardiens de la révolution iranienne veulent prendre des photos des installations américaines, ils peuvent, dans la plupart des cas, se rendre avec leur appareil photo à l’aéroport local, affréter un petit Cessna de quatre places et prendre toutes les photos qu’ils veulent.

Si ces saboteurs voulaient économiser de l’argent, ils pourraient attendre que la plupart des bases organisent leur journée portes ouvertes annuelle et prendre des centaines de photos.On a beaucoup dit que ces drones volaient autour des bases militaires. En réalité, ils volent partout. Ils volent près des bases militaires parce que les enfants savent que c’est là qu’ils attirent le plus l’attention. On a beaucoup parlé des drones qui survolent l’arsenal de Picatinny, dans le New Jersey. Si quelqu’un pense qu’il y a des secrets à voir là-bas, voici à quoi ressemble Picatinny.


En clair, les propriétaires de drones s’amusent à faire la nique au grand public.
Mais qu’en est-il des gros drones ?

Certains sont décrits comme étant plus gros qu’un bus et font même beaucoup de bruit. Il existe un nom hautement confidentiel, Double Double Top Secret, pour désigner ces objets volants. Les plus gros sont appelés « avions de ligne ».

Il est facile de faire la différence entre les avions de ligne et les hélicoptères commerciaux.

Les avions de ligne font le bruit de « WooooSHHHH ».

Les pales d’hélicoptère en rotation font « Wakka-Wakka-Wakka ».

Un exemple de cette bêtise a été diffusé à grande échelle cette semaine. Elle montrait un objet dans le ciel du nord du New Jersey. Il volait en ligne droite, à basse altitude, lentement et bruyamment. Il se dirigeait directement vers l’aéroport de Newark. Il avait deux feux rouges, un feu vert et un feu blanc. C’est le cas de tous les avions de ligne.

Nous, les pilotes, nous aimons ces lumières. Elles sont très utiles pour éviter de percuter d’autres avions.

Le feu rouge clignotant au centre est la balise à 360 degrés située au bas du fuselage.

Le feu rouge fixe se trouve sur l’extrémité de l’aile gauche et le feu vert sur l’aile droite.

Le feu blanc se trouve sur la queue, vers l’arrière.

Ce schéma lumineux, utilisé par les avions qui volent chaque nuit dans le monde, trouve son origine dans la navigation nautique.

Depuis plus de 100 ans, la réglementation des garde-côtes impose un feu vert à tribord, un feu rouge à bâbord et un feu blanc à l’arrière de la plupart des bateaux.

Certaines des photos prises par le public paniqué montrent également deux ampoules lumineuses éclairant ce qui semble être un grand tube à l’avant de ces redoutables engins volants. Il s’agit des phares d’atterrissage qui éclairent la moitié avant du fuselage.

Les observateurs affirment également que ces « énormes drones » font beaucoup de bruit. Ils ont raison. Les moteurs d’avion sont bruyants.

Si vous doutez de ce qui précède, imprimez une photo de l’un de ces objets prétendument terrifiants sur l’Internet.

Rendez-vous ensuite à l’aéroport le plus proche. Garez-vous à environ 800 mètres de la clôture de l’aéroport, sous les avions qui atterrissent. Lorsque le bruit devient très fort, levez les yeux.

Le fait que ces « observations » se produisent dans le New Jersey ne devrait surprendre personne. Dans le canular radiophonique de la « Guerre des mondes » d’Orson Welle lors de la nuit d’Halloween, les Martiens ont atterri à Grovers Mills, dans cet État, en 1938. Tout le monde a été terrifié par le canular radiophonique de M.Welle.

Certaines choses ne changent jamais.

Il existe certainement des observations viables que même les pilotes militaires ne peuvent expliquer, mais ce n’est pas ce qui motive l’agitation médiatique actuelle. Il s’agit de dire n’importe quoi afin d’augmenter leur indice d’écoute.

Enfin, pour transformer toute cette affaire en une véritable farce, le Représentant Jefferson Van Drew (ancien Démocrate devenu Républicain) prétend maintenant que ces mystérieux drones ont été lancés à partir d’un mystérieux navire iranien stationné dans l’Atlantique. Dommage que personne ne puisse trouver ce navire pendant la journée.