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12.12.2024 - N° 1.841

La dénatalité, symbole du nihilisme européen

Par Drieu Godefridi

Drieu Godefridi, PhD Sorbonne, juriste (universités Saint-Louis, Bruxelles et Louvain) est entrepreneur et essayiste. Il a notamment publié L’écologisme, nouveau totalitarisme, La passion de l’égalité, La loi du genre, et Le GIEC est mort, vive la science.



Commençons par évacuer un malentendu :
les génies malthusiens qui nous serinent depuis trente ans
que le problème du monde est la surpopulation avaient tort.

Tous les chiffres officiels en attestent : l’humanité est entrée dans une phase de régression, bientôt d’effondrement démographique. Et comme nous ne sommes pas racistes, contrairement à la gauche, nous pouvons le dire : ceux qui chantaient que la régression démographique est partout, mais pas en Afrique, eh bien même ceux-là sont en passe d’avoir tort : la tendance est désormais mondiale, comme irrépressible.

C’est évidemment un problème. En réalité, c’est le problème de notre temps, en comparaison duquel le réchauffement d’un degré est de la roupie de sansonnet. Car, en dépit des progrès technologiques, on n’a pas encore inventé le moyen d’une humanité sans humain.

Du reste, il ne faut pas chercher plus loin la cause primordiale de l’immigration massive vers l’Europe. Ce n’est pas l’islam, l’islamisme, je ne sais quel complot à Davos ou Soros : non, non. C’est le fait que les Européens ont cessé de faire des bébés.

La nature a horreur du vide. Quand une société vieillit, se décompose, se gériatrise, eh bien l’appel d’air est formidable, surtout quand cette société est riche en capital et qu’il y a donc des dépouilles à partager.

Dans le cas de l’Europe, l’alternative actuelle est simple : immigration, ou disparation. Avec le taux de fécondité actuel, il ne s’en faudra que de quelques générations que les peuples ancestraux de l’Europe ne disparaissent intégralement. Ce qui, répétons-le, n’est pas la « faute » d’on ne sait quel complot : c’est une décision des Européens, une décision mainte fois réitérée par des dizaines de millions d’Européens : la décision de ne pas avoir d’enfant.

Je parle à d’amusantes badernes qui me tiennent à peu près ce discours « D’accord, nous ne faisons plus d’enfant. Mais je refuse pour autant la moindre immigration. Comme cela, nous mourrons au moins dans la dignité ! »

Mais sentencieux crétin ! (in petto, car je n’insulte jamais en live). Pompeux benêt, poursuis-je dans mon for intérieur, « mais qui donc viendra te torcher quand tu te feras dessus, Dignité ?! »  Optimus, le robot de Musk ? Pas encore. Un jour, peut-être.

Parce qu’il faut des humains pour être humain ; parce qu’il faut des humains pour accompagner la vie dans chacune de ses étapes, des humains pour faire en sorte que de l’eau et non de la boue visqueuse sorte du robinet quand on l’actionne ; des humains pour porter à bout de bras ces miracles logistiques que sont les supermarchés (rappelons à nos amis de gauche que les supermarchés ne sortent pas tout prêt de la Terre).

Alors bien sûr dans le pénitencier taxatoire, régulatoire et « vert » que nous nous sommes bâtis à nous-mêmes, il en faut du tempérament pour faire des enfants !

Du tempérament ; quasiment de l’héroïsme — et nous pensons d’abord aux mères, parce que ce sont elles qui font le travail, à 90%, même si nous les hommes, mettons la meilleure volonté du monde à les assister.

C’est pourquoi, en vérité je vous le dis : quand vous croisez une femme enceinte, ou avec un bébé : prosternez-vous. Au moins, souriez, soyez aimable ; et si vous êtes un sans-enfant gorgé de thunes : eh bien, donnez-lui tout ce que vous avez sur vous. Elle en fera meilleur usage que vous.

Parce que ces femmes sont l’humanité ; le sel de le Terre et son âme brûlante.

Elles sont la vie.

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