La mobilité électrique en France est à un tournant décisif. L'interdiction européenne des ventes de véhicules thermiques neufs à l'horizon 2035 bouleverse le paysage automobile . Deux facteurs accélèrent cette révolution : la chute du coût des batteries, de 90 % en 15 ans, et la démocratisation des infrastructures de recharge - plus de 1.700.000 bornes sont installées en France.

Alors que les entreprises peinent à respecter leurs échéances de conversion - depuis 2024, 20 % des renouvellements de flottes d'entreprises privées de plus de 100 véhicules doivent être remplacés par des véhicules à faibles émissions -, ce sont les particuliers qui adoptent la voiture électrique et qui redéfinissent le paysage de la mobilité en France.

Des attentes dépassées

Sur les 8 premiers mois de 2024, les particuliers représentent 65 % des ventes totales de voitures électriques neuves, contre 22 % pour les entreprises. D'après le 3e baromètre OpinionWay « Les Français et le véhicule électrique » pour Electra, un sondé sur cinq s'imagine déjà propriétaire d'un véhicule électrique d'ici fin 2026.


Encouragés par le bonus écologique et la prime à la conversion, les Français adoptent l'électromobilité pour des raisons tant écologiques qu'économiques : la réduction des émissions de gaz à effet de serre arrive en tête, suivie par l'anticipation d'économies à long terme sur le carburant et l'entretien.

Les particuliers sont devenus les véritables moteurs de cette révolution électrique, dépassant les attentes et redéfinissant le paysage de la mobilité en France en 2024.

Une confiance croissante dans la technologie

Les critiques longtemps adressées aux véhicules électriques - autonomie insuffisante, temps de recharge trop longs, pollution des batteries - ne résistent plus à l'épreuve des faits. Les avancées technologiques ont permis de lever la plupart de ces réserves, réelles ou perçues. L'autonomie de nombreux modèles atteint des niveaux comparables à celle des véhicules thermiques et les technologies de recyclage des batteries réduisent leur empreinte environnementale.

La confiance des consommateurs se renforce : 71 % des futurs acheteurs se disent prêts à partir en vacances avec leur véhicule électrique, quelle que soit la distance. Les batteries ne se dégradent en moyenne que de 1,8 % par an, conservant environ 80 % de leur capacité après 12 ans d'utilisation.


La crainte de la panne s'estompe grâce au développement des infrastructures de recharge, avec plus de 150.000 points de charge publics en France. Les véhicules électriques sont désormais perçus comme des moyens de transport polyvalents, capables de répondre à tous les besoins de mobilité.

Choix d'avenir

L'évolution des mentalités se traduit concrètement dans les chiffres. En juillet 2023, un événement marquant est survenu : les immatriculations de voitures électriques ont dépassé celles des voitures diesel en France. Cette tendance confirme que les Français considèrent de plus en plus le véhicule électrique comme une option viable et désirable.

La voiture électrique s'impose comme la principale alternative pour atteindre nos objectifs de neutralité carbone d'ici 2050 et pour réduire notre dépendance aux énergies fossiles. C'est un enjeu crucial pour notre indépendance énergétique.

Loin des clichés, les Français s'avèrent être des acteurs engagés de la transition vers la mobilité électrique.