Au  cours de cette année, il a été possible de voir que les dirigeants au pouvoir dans le monde occidental, sans aucune exception, hélas, ont feint la compassion pendant quelques semaines, puis ont pris leurs distances, et ont peu à peu basculé dans la critique d’Israël, dans les tentatives d’imposer à Israël des cessez-le-feu destinés à sauver le Hamas, puis le Hezbollah. Le fait que le Hamas et le Hezbollah utilisent des populations civiles comme boucliers humains a été rapidement oublié, et l’armée israélienne a été vite accusée de massacrer délibérément des femmes et des enfants à Gaza. Elle est présentement, et sur le même mode, accusée de massacrer des Libanais au Liban.

La haine d’Israël, la volonté d’empêcher Israël de se défendre et de gagner contre ses ennemis, le recours à des accusations odieuses et infondées contre Israël n’ont rien de nouveau et, simplement, s’accentuent.

La propagande anti-israélienne menée depuis l’invention du peuple palestinien par le KGB il y a six décennies ne cesse de jouer son rôle odieux et criminel. La comparaison de l’armée israélienne à l’armée nazie est aussi ancienne. Les accusations disant qu’Israël veut perpétrer un génocide contre les “Palestiniens” est elle-même aussi ancienne et permet depuis longtemps de justifier les pires atrocités anti-israéliennes et les projets effectivement génocidaires des ennemis islamiques régionaux d’Israël.

La volonté de désarmer Israël énoncée par Emmanuel Macron voici peu est aussi vieille que l’odieux et antisémite discours du Général De Gaulle traitant en 1967 les Juifs de “peuple sur de lui et dominateur”, en un moment où les pays du monde arabe avaient des projets exterminationnistes anti-juifs, et Macron a montré un visage odieux et antisémite de manière hypocrite, mais ce visage n’est pas nouveau dans la politique française.

La volonté de pousser Israël à cesser de combattre exprimée par Joe Biden et Kamala Harris, deux suppôts du régime iranien (qui ne cache pas du tout ses intentions génocidaires antijuives) était présente avant Obama au sein de l’extrême gauche américaine. Le Parti Démocrate depuis Obama est devenu un parti d’extrême gauche antisémite et anti-israélien, et ceux qui ne l’ont pas compris au cours de l’année écoulée ont de sérieux problèmes cognitifs.


Un seul homme politique occidental important a eu une attitude digne, courageuse et constante dans le contexte de l’après 7 octobre : Donald Trump. Et ce n’est pas un hasard s’il est l’homme politique le plus unanimement diffamé et détesté en Europe. Je pourrais citer aussi Geert Wilders aux Pays-Bas, un homme avec qui j’ai eu de longues conversations et qui fait partie de mes lecteurs lorsque j’écris en anglais. Je pourrais citer enfin Binyamin Netanyahou, bien sûr.

Les manifestations de soutien au Hamas qui ont déferlé dans les grandes villes du monde occidental dès le lendemain du 7 octobre 2023 n’ont elles-mêmes rien eu de surprenant, hélas. On peut espérer qu’elles ont fait tomber les illusions de ceux qui imaginaient que l’antisémitisme est en reflux dans le monde occidental, et on peut espérer aussi qu’elles ont contribué à faire comprendre aux organisations de lutte contre l’antisémitisme qui ne l’ont pas encore compris que l’antisémitisme d’aujourd’hui n’est pas à l’extrême droite, mais à l’extrême gauche et au sein des populations musulmanes. Mes espoirs sont, cela dit, très minces. Cela fait des années que des manifestations islamo-gauchistes imprégnées d’antisémitisme et de soutien au terrorisme anti-israélien ont lieu en Europe et aux Etats-Unis, et cela fait des années que la plupart des organisations de lutte contre l’antisémitisme se trompent de cible, avec une remarquable obstination dans l’erreur. Et dire, comme cela se fait lorsque certains abordent le sujet, que la montée de l’antisémitisme musulman en Occident se limite à quelques islamistes est pratiquer l’aveuglement volontaire.

Les grands médias occidentaux ont attendu quelques semaines après le 7 octobre 2023 pour publier à nouveau des articles haineux envers Israël, mais dès le mois de novembre 2023, les articles haineux ont retrouvé toute leur place, et les organes de presse qui les publient font semblant de ne pas se rendre compte qu’ils alimentent la haine envers Israël et l’antisémitisme ! Dois-je dire que c’est odieux et employer à nouveau le mot : hypocrite ?

Si au lendemain du 7 octobre 2023, le peuple juif en Israël a compris rapidement qu’il était seul, détesté, trahi par ses faux amis au sein du monde occidental, s’il s’est imprégné d’une infinie douleur, il a aussi compris qu’il n’avait rien à attendre de personne, qu’il avait le dos au mur, et qu’il devait se battre pour survivre et pour sauver Israël, et un an après, on voit que la situation a profondément évolué en Israël, ce qui montre est que d’un malheur atroce peut surgir un surcroit de lucidité.


Les membres irresponsables de la gauche israélienne qui se sont efforcés de déstabiliser le gouvernement Netanyahou, issu d’élections parfaitement démocratiques, et qui ont même appelé à la désobéissance jusqu’au sein des réservistes et de l’armée, n’ont pas tous compris qu’ils avaient une responsabilité dans le massacre du 7 octobre 2023 (responsabilité partagée avec l’administration Biden), mais un certain nombre d’entre eux ont compris et ont renoncé à leur criminel comportement.

Une immense majorité des Juifs israéliens soutiennent aujourd’hui sans fléchir le combat pour éradiquer le Hamas, et le Hamas est aujourd’hui quasiment éradiqué : l’éradication n’est pas totalement achevée parce qu’elle a été freinée par l’abominable administration Biden, mais elle est en bonne voie. Il reste à libérer les otages encore vivants et à tuer ceux qui les détiennent encore, mais je ne doute pas que ce sera fait. Il faudra ensuite songer au futur de la bande de Gaza, mais ce n’est pas le moment.

Une immense majorité des Juifs israéliens soutiennent aujourd’hui le combat pour éradiquer le Hezbollah, et plus de la moitié de l’armement dont celui-ci disposait a été détruit. Il reste à détruire l’autre moitié de l’armement du Hezbollah, et ce sera fait. Le Hezbollah a été décapité et est presque totalement privé de cadres : il court encore, comme un canard sans tête.

Restera, je l’ai déjà dit, l’Iran, et Joe Biden et Kamala Harris s’efforcent d’empêcher Israël de faire le nécessaire : ils entendent interdire à Israël de s’en prendre aux installations nucléaires et aux installations pétrolières de l’Iran, et ont même (ce n’est pas dit en France, je sais) proposé à Israël de l’argent pour qu’Israël épargne un régime qui veut la mort d’Israël ! Le gouvernement israélien décidera de ce qu’il doit faire, et, j’y ai consacré un article, la décision sera celle de Binyamin Netanyahou.

Binyamin Netanyahou n’a aucune illusion, et il sait que la grande majorité du peuple juif en Israël n’a aucune illusion. Binyamin Netanyahou n’a jamais été aussi populaire. Il sait qu’il dispose d’un mois, pas davantage. Il sait aussi (ce n’est pas dit en France non plus) qu’un plan avait été établi par les mollahs pour tenter de mener un assaut plus vaste contre Israël, qui devait commencer par l’attaque du Hamas, se poursuivre par une attaque du Hezbollah, qui devait également perpétrer des massacres dans le nord d’Israël, et se poursuivre par une attaque de l’Iran contre Israël : la rage sanguinaire du Hamas a fait que le Hamas n’a pas pris les objectifs militaires qu’il devait prendre tant ses membres se sont acharnés à tuer, violer, torturer, et l’opération a échoué, mais il s’en est fallu de peu. Cela explique pourquoi Binyamin Netanyahou n’a aucune illusion, non, et entend aller jusqu’au bout.

Il espère la victoire de Donald Trump, comme tous les amis d’Israël, de la liberté et de la dignité de l’être humain sur terre. Il sait aussi que Kamala Harris peut être élue, fut-ce par la fraude, et si Kamala Harris était élue, cela montrerait que si la majorité du peuple juif en Israël comprend ce qui est en jeu, des dizaines de millions d’Américains sont prêts à accepter la destruction de leur pays, de la liberté et de la dignité de l’être humain sur terre. Est-ce pensable? Je ne peux l’imaginer, non.

Donald Trump, samedi dernier est revenu à Butler, Pennsylvanie, là où il a failli être assassiné. 80.000 personnes sont venues l’écouter. Il était accompagné d’Elon Musk, et Elon Musk a dit ce qui doit l’être : Trump est un homme d’un immense courage qui ne fléchit pas et s’est relevé, le visage en sang, pour crier Fight, fight fight. Les Etats-Unis sont the home of the brave, pas le pays d’un vieillard sénile et d’une abrutie gauchiste. Et ce qui est en jeu le 5 novembre est la Constitution et les institutions des Etats-Unis, la démocratie, et la liberté sur terre.

C’est effectivement l’élection la plus importante de l’histoire des Etats-Unis, et sans doute l’élection la plus importante de l’histoire du monde moderne. J’explique pourquoi dans mon livre Après l’Amérique ? Et ce n’est pas un hasard, je pense, si le livre est l’objet d’un boycott, comme mes deux précédents livres. (Dois-je continuer à écrire en langue française ? Je me pose sérieusement la question.)

Il n’y a pas si longtemps, Elon Musk était couvert de louanges par tous les grands médias, depuis qu’il a rejoint Trump, il est aussi insulté que Trump. Cela en dit très long sur ceux qui insultent Trump, qui sont aussi ceux qui insultent Netanyahou.

Trump a commémoré le premier anniversaire du 7 octobre 2023 en se rendant à New York, dans un lieu nommé Ohel, lieu où se trouve la tombe du rabbin Menachem Mendel Schneerson, en compagnie de la famille d’un otage américain encore aux mains du Hamas, puis en venant présider une cérémonie empreinte de dignité organisée à Palm Beach, au terme de laquelle il a prononcé un discours empreint de force et de dignité affirmant la nécessité de combattre l’antisémitisme sans merci, et de soutenir Israël jusqu’ à la victoire.

Donald Trump s’est comporté comme un président des Etats-Unis digne de ce nom. Kamala Harris a parlé elle aussi le 7 octobre : elle a insisté sur les souffrances des “populations palestiniennes de Gaza” victimes de l’armée israélienne, sur la nécessité d’un cessez-le feu, et a ajouté ces mots: “Je lutterai toujours pour que le peuple palestinien puisse exercer son droit à la dignité, à la liberté, à la sécurité et à l’autodétermination. Nous continuons également de croire qu’une solution diplomatique à la frontière israélo-libanaise est nécessaire”.