LMD_241007

07.10.2024 - N° 1.775

Ange ou démon ?

Par Jean-Patrick Grumberg

Jean Patrick Grumberg est journaliste. Dans les années 70, il a travaillé sous la direction de Georges Wolinski à Charlie mensuel,
puis a été chef d'entreprise, lobbyiste.
Il a vécu à Paris, à Los Angeles et à Tel Aviv, et vit entre la Californie et Israël.

Etonnants robots « femmes humaines » à la conférence mondiale
sur la robotique de Pékin.

Le développement de robots de type humain soulève des inquiétudes, des peurs, de la curiosité et des espoirs – tous valables. Ils offrent des possibilités passionnantes de progrès technologique, d’amélioration de l’efficacité, et d’un remplacement moins dangereux que l’immigration africaine (ou l’inverse ?).
Toute nouvelle technologie est porteuse d’implications éthiques, celle-ci pourrait avoir des implications ethniques. Qui veillera à ce que les robots soient développés et utilisés de manière responsable pour le bien de l’humanité ? Des gens en qui peu ont confiance.

Mais le rejet du modernisme a quelques fois des conséquences fatales. Regardez l’industrie de la soie à Lyon à la fin du XIXe siècle. Les canuts ont violemment rejeté le modernisme – l’arrivée des métiers à tisser – et ce n’était pas qu’un conflit entre tradition et innovation. Ils ont lutté pour préserver leurs emplois, face à des changements technologiques qui, croyaient-ils, les rendraient obsolètes, et inévitablement sans travail. L’ironie est que certains ateliers ont intégré les technologies modernes pour survivre et ont survécu, et parmi ceux qui les ont rejetées, beaucoup ont disparu, incapables de s’adapter aux nouvelles réalités du marché.

Revenons aux robots. Regardez la vidéo. Ils sont déjà plus avancés que les robots de « première génération » que l’on voit dans les films de fiction.

Si je veux penser au pire

Je vois se profiler la tromperie : ces robots très réalistes pourront être utilisés pour tromper les gens, les manipuler émotionnellement. Je vois évidemment le remplacement inéluctable des tâches assurées par des hommes que l’on pensait irremplaçables, par des machines : les métiers de la construction et de l’entretien, le plombier, le boucher, le surveillant des écoles… plus de rapports humains.

À mesure que les robots se perfectionnent, ils vont remplacer les travailleurs dans diverses industries, ce qui entraînera d’abord des pertes d’emplois, des perturbations économiques, puis des changements d’emploi, les nouveaux métiers qui surgissent de nulle part poussent comme les champignons en automne.

McDonald’s a ouvert un restaurant sans employés aux États-Unis en 2023. J’ai écrit UN… un sur près de 42 000 dans le monde.

Enfin, la création de robots ressemblant à des humains – et attendons-nous à bientôt avoir du mal à les distinguer puisque là est clairement l’objectif – soulève des questions éthiques sur la nature de la conscience, la sensibilité et le traitement des êtres artificiels.

Et si je veux penser au meilleur…

Les innovations dans le domaine de la robotique et de l’IA suivent l’évolution de la nature humaine : créative, rêveuse, entreprenante, imaginative, mettant en évidence l’incroyable potentiel de l’ingéniosité humaine, la capacité de créer des machines avancées pour aider les humains et collaborer avec eux.

Les robots vont améliorer l’efficacité, réduire l’emploi d’êtres humains pour les tâches les plus ingrates, et leur sécurité. Les robots vont effectuer les tâches dangereuses ou nécessitant des capacités surhumaines, libérant les employés les plus défavorisés des emplois peu sûrs et peu efficaces.

Il existe également une dimension artistique : l’apparence réaliste de ces robots est une forme d’expression artistique. Elle souligne la créativité et la compétence de leurs créateurs.

Je pense aussi que les robots de type humain offriront la compagnie et le soutien émotionnel aux personnes qui en ont besoin : les personnes âgées isolées (elles sont plus nombreuses qu’on veut bien se l’avouer), les personnes handicapées, et les personnes sexuellement en demande.

Enfin, comme je le disais en introduction, les robots sont une solution à la baisse de natalité à laquelle la seule réponse actuelle est l’immigration d’Afrique. L’Islam représente un danger planétaire : la plupart des conflits du 21e siècle impliquent des pays musulmans. L’islam impose de conquérir le monde. Partout en Europe, lorsqu’on parle de violences, d’attentats, de viols, de grand banditisme, de gangs et de trafic de drogue, les mots « immigration », « musulman », « islamiste », « radical », « terrorisme », « réfugié » y sont généralement associés.

Un robot ne ferait rien de tout ça. A moins que...