Il existe une vision romancée selon laquelle les mouvements de jeunesse de gauche sont la vague de l’avenir et se situent du « bon côté de l’histoire ». Le jeune idéaliste stéréotypé est considéré comme un radical de gauche qui soutient des mouvements tels que Black Lives Matter et des causes telles que le Green New Deal et le socialisme. Les opinions des jeunes sont généralement considérées comme représentées par des personnalités telles que l’anticapitaliste Greta Thunberg ou la jeune députée socialiste Alexandria Ocasio-Cortez.

Selon une enquête menée par l'Institut des affaires économiques , 67 pour cent des jeunes déclarent qu'ils aimeraient vivre dans un système économique socialiste et 75 pour cent sont d'accord avec l'idée selon laquelle « le socialisme est une bonne idée mais il a échoué dans le passé parce que cela a été mal fait.

Il est clair que le capitalisme et les valeurs traditionnelles sont fortement stigmatisés au sein de la génération Z. En tant que jeune moi-même, je me suis senti isolé de mes pairs lorsque j'ai argumenté contre le socialisme et le progressisme. Beaucoup de mes amis partageant les mêmes opinions que moi ressentent le besoin de s’autocensurer afin de s’intégrer.

Le socialisme et le gauchisme sont sans aucun doute populaires auprès de ma génération. Mais cela vaut la peine de se demander si ces idéologies sont organiquement venues d’un regard nouveau qui voit les injustices du monde et veut se rebeller contre un système oppressif, ou existe-t-il une autre explication de la raison pour laquelle ces croyances sont devenues si populaires ?

Rebelle avec une cause

Il existe une tendance qui peut nous aider à répondre à cette question. Même si les jeunes sont souvent en colère face aux problèmes de leur époque, les solutions qu’ils préconisent correspondent souvent davantage à la cause initiale du problème.

La crise du logement en Grande-Bretagne en est un bon exemple. Les jeunes considèrent désormais l’accession à la propriété comme un rêve irréaliste alors que les prix de l’immobilier au Royaume-Uni ont grimpé en flèche au cours des dernières décennies. Selon le sondage de l'AIE, 78 pour cent des jeunes imputent la crise au capitalisme et estiment que la solution nécessite une intervention gouvernementale à grande échelle à travers des mesures telles que le contrôle des loyers et le logement public. Cependant, ils ne parviennent pas à reconnaître que la raison pour laquelle le logement est si cher est due à une pénurie de logements due aux restrictions gouvernementales en matière de construction.

Une mauvaise attribution de blâme similaire a caractérisé le mouvement Occupy en 2011, qui était une réponse à la Grande Récession de 2008. Les jeunes manifestants ont exigé plus de réglementation gouvernementale pour Wall Street avec le cri de ralliement « nous sommes les 99 % ». Cependant, la réalité est que c’est l’ingérence du gouvernement dans le système financier qui a provoqué la récession.

Les jeunes qui cherchent des solutions qui ne feraient qu’aggraver le problème n’ont rien de nouveau.

Comme le décrit l'économiste Ludwig von Mises dans son livre Bureaucracy , la montée du mouvement de jeunesse en Allemagne avant la Première Guerre mondiale était une réaction au manque d'opportunités du régime bureaucratique. Cependant, le mouvement de jeunesse n’avait pas une vision claire du problème et souhaitait étendre le système plutôt que lutter contre lui.


À maintes reprises, nous pouvons constater que les mouvements de jeunesse qui prétendent combattre cet homme lui donnent en réalité du pouvoir.

Radicalement non radical

Et ce n'est pas une coïncidence. La plupart du temps, les jeunes font la promotion du système par inadvertance, parce que le système lui-même les manipule.

Les mouvements modernes défendus par les jeunes d’aujourd’hui sont présentés comme contestataires et populaires. Pourtant, les mêmes groupes qui revendiquent « l’oppression » sont soutenus par les grands médias, le gouvernement et les grandes entreprises.

Alors que les gauchistes prétendent lutter contre le système en défendant Black Lives Matter, le système promeut littéralement leur cause, comme le montrent les dirigeants du BLM rencontrant les responsables de Biden. Cela peut également être vu à travers la tentative de présenter l’idéologie trans comme une opinion contestataire. Cependant, l’empereur apparaît nu si l’on considère que la Maison Blanche a montré son allégeance au mouvement LGBT en arborant le drapeau de la fierté progressiste à côté du drapeau américain.

Les mouvements de jeunesse qui renforcent le système plutôt que de se rebeller contre lui sont aujourd'hui comparables à la façon dont les jeunes ont joué un rôle fondamental dans la révolution culturelle de Mao. Les étudiants ont été encouragés par le régime à se rebeller et à attaquer les maisons des ennemis de classe et à les stigmatiser comme des parias sociaux.

Comme l'écrivait l'historien Frank Dikötter dans son livre La Révolution culturelle : une histoire populaire, 1962-1976 , Mao considérait que « la naïveté et l'ignorance de la jeunesse étaient des vertus positives », car elles les rendaient plus manipulables.

Une autre brique dans le mur

En outre, les causes défendues sous le nom de « mouvements de jeunesse » ne sont souvent que des mouvements défendus par les enseignants et imposés à leurs élèves. La page Twitter Libs de TikTok montre comment la théorie radicale du genre a été promue dans l’éducation par des enseignants de gauche radicale aux États-Unis. De même, au Royaume-Uni, une vidéo est devenue populaire en ligne dans laquelle un enseignant qualifiait un élève de « méprisable » en raison de son manque de respect pour l'identité de genre d'un autre élève qui s'identifiait comme un chat.

La théorie du genre a également reçu un soutien institutionnel au Royaume-Uni, où des organisations à but non lucratif telles que Stonewall et Mermaids ont fourni des ressources et des cours sur le genre aux écoles du pays. Faut-il s'étonner pourquoi tant de jeunes s'alignent sur les opinions de gauche alors que ces opinions sont fortement promues dans notre système éducatif et qu'on dit aux jeunes qu'ils sont mauvais s'ils ne sont tout simplement pas d'accord ?

Murray Rothbard dans The Progressive Era explique comment les jeunes étaient au front pour la cause de la prohibition, en partie grâce à la promotion de cette cause dans le système d'éducation publique :


Les vrais rebelles

Mais il existe également d’authentiques mouvements de jeunesse pour des causes véritablement nobles. Un exemple notable de ceci est celui des pères fondateurs américains, qui avaient pour la plupart moins de quarante ans lorsqu’ils combattaient pendant la guerre d’indépendance. Comme mentionné dans la comédie musicale, Hamilton était encore un jeune adulte lorsqu'il combattait dans la bataille pour l'indépendance. La raison pour laquelle la jeune révolution libertaire qui a libéré l’Amérique et l’Occident était en réalité « du bon côté de l’histoire » était qu’elle était basée sur de bonnes idées et n’était pas dirigée par des tyrans pour leurs propres intérêts.

Alors si vous êtes un jeune qui n’adhère pas aux mouvements à la mode, ne vous sentez pas mal, car ces mouvements ne sont pas toujours du « bon côté de l’histoire ».

Alors que les mouvements de jeunesse sont souvent vus avec des lunettes teintées de rose, la réalité est que les jeunes ont souvent été du côté des mouvements qui promeuvent un gouvernement trop large et limitent les libertés.