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23.01.2023
- N° 1.177

Trop de fonctionnaires, c’est trop d’impôts
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Par Alain Mathieu

Alain Mathieu est un militant libéral français ancien président de Contribuables Associés (2005-2013). Contribuables Associés est la première association
non subventionnée de France avec plus de 350 000 membres.




Il faudrait aligner les horaires et retraites de nos fonctionnaires
sur ceux des Allemands.


Clémenceau disait :

« La France est un pays extrêmement fertile : on y plante des fonctionnaires et il y pousse des impôts ».

En effet plus il y a de fonctionnaires, plus il y a d’impôts. Diminuer le nombre des fonctionnaires est un moyen efficace pour diminuer les impôts.

Mais ce n’est pas facile. Car les fonctionnaires savent défendre leurs avantages : emploi à vie, études supérieures gratuites (et même rémunérées), avancement à l’ancienneté, temps de travail réduit, retraites avancées et plus élevées (75 % de la moyenne des six derniers mois contre 50 % des dix meilleures années ; régime exclusif de capitalisation pour les primes), logements publics attribués en priorité, vacances subventionnées, etc.

Pour défendre ces privilèges il faut minimiser les statistiques sur le nombre de fonctionnaires. Le chiffre le plus cité sur le nombre total des fonctionnaires est de 5,6 millions.

Ce chiffre est faux.

Il exclut de la fonction publique les salariés des « opérateurs de l’État » qui, sans être officiellement fonctionnaires, bénéficient des privilèges cités ci-dessus : personnel des universités et grandes écoles publiques, d’organismes de recherche comme le CNRS ou le CEA, de la météo, de Pôle emploi, des musées, des agences régionales de santé, etc. Leur nombre est fourni par une annexe au budget de l’État consacrée aux opérateurs de l’État : 492 000 pour le budget 2023.

Des salariés comme ceux de la Sécurité sociale et des établissements d’enseignement privé sous contrat qui bénéficient d’avantages proches de ceux des fonctionnaires sont aussi exclus des statistiques.

Une autre annexe au budget en donne une estimation pour 2023, sous la rubrique « organismes privés à financement public prédominant » : 2 % de l’emploi total, soit 560 000.

En 2009 cette annexe donnait pour cette catégorie 2,7 % de l’emploi total, soit 200 000 de plus et 1,4% en 2015, soit 170 000 de moins. Ces fluctuations montrent qu’il n’est pas facile d’estimer le nombre des salariés d’organismes privés à financement public prédominant, en particulier pour les associations, qui emploient 1,8 million de salariés, les plus importantes étant financées à plus de 50 % par les pouvoirs publics.

On arrive ainsi à un total de 5,6 + 0,49 + 0,56 = 6,65 millions.

Une partie des salariés de La Poste et d’Orange (anciennement France-Telecom) bénéficient d’un statut de fonctionnaire sans être inclus dans les statistiques de la fonction publique.

On pourrait y ajouter le personnel des entreprises détenues à 100 % par l’État, comme EDF, la SNCF, la RATP.

Au total l’emploi public français peut être estimé à plus de 7 millions.

Les fonctionnaires allemands sont 4,5 millions, ce qui correspondrait pour la France, à population égale, à 4,5 x 67/83 = 3,6 millions, soit une différence de 3,4 millions avec la France.

Certes les deux pays sont différents et les comparaisons difficiles. Mais les autoroutes sont publiques en Allemagne, comme la distribution d’eau, l’assainissement et la plupart des maisons de retraite. Ce qui justifierait un plus grand nombre de fonctionnaires.

La différence avec la France s’explique notamment par le temps de travail des fonctionnaires français : plus court dans la semaine, dans l’année et dans la vie avant la retraite, au total inférieur d’environ 30% à celui des fonctionnaires allemands.

Pour combler une partie de cette différence il faudrait aligner les horaires et retraites de nos fonctionnaires sur ceux des Allemands. On pourrait alors réduire les effectifs. D’après l’INSEE en tenant compte des renouvellements de contrats la France embauche chaque année 450 000 fonctionnaires. Un gel des embauches, comme l’ont fait les Anglais, les Canadiens, les Italiens, rapprocherait nos effectifs de fonctionnaires de ceux des Allemands.

Alors, comme le constatait Clemenceau, les impôts pourraient baisser.


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