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07.07.2021 - N° 630

 Oui à la retraite à 65 ans, nous avons assez perdu de temps
 
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Par Claude Goudron

Fondateur et dirigeant jusqu’en 2013 d’une PME industrielle pendant quarante ans,
Claude Goudron se consacre depuis sa retraite à la défense des TPE & PME
ainsi qu’à la promotion du libéralisme économique.
Il a pour cela rejoint le mouvement ETHIC et est devenu
administrateur référent PME au cercle Frédéric Bastiat.



OPINION : nous devons passer sans attendre passer à la retraite à 65 ans pour tous. Cette réforme doit avoir lieu cette année.

Quand, dans un geste populiste, François Mitterrand a accordé la retraite des Français à 60 ans il savait qu’au nom des droits dits acquis, il allait plomber l’avenir de la France pour des décennies.

Au mépris d’une logique qui voudrait que plus la durée de vie augmente, plus le départ en retraite soit reporté, tous les pays européens l’ont compris et à de rares exceptions dont la France, imposent un départ à la retraite entre 65 et 67 ans.

RETRAITE : TRENTE ANNÉES DE TERGIVERSATIONS

Depuis le Livre blanc des retraites préfacé en 1991 par Michel Rocard, la remise en cause de l’âge de départ à la retraite à 60 ans a été maintes fois évoquée mais toujours reporté, à part une exception sous le gouvernement Fillon qui l’a difficilement fait passer de 60 à 62 ans.

Je me souviens avoir eu en 2010 une discussion avec le député de l’époque à qui j’avais demandé pourquoi ne pas passer directement à 65 ans. Il m’avait répondu que la France serait dans la rue ce à quoi j’ai rétorqué qu’elle le sera également pour le passage à 62 ans, ce qui s’est confirmé.

ETAIT-CE SI PÉNIBLE LA RETRAITE À 65 ANS ?

Avec une pénibilité dans l’industrie et le bâtiment beaucoup plus importante que de nos jours, je n’ai pas l’impression que c’était un calvaire pour nos concitoyens à l’époque des Trente glorieuses. Ma génération regrette souvent cette période qui a permis au pays de conserver sa place dans l’économie mondiale.

En ayant gagné depuis 1970 plus de dix années d’espérance de vie, les personnes âgées de 65 ans aujourd’hui seraient parties à la retraite à 53 ans à l’époque de nos grands-parents.

LE PIÈGE DES DROITS ACQUIS

Par opportunisme, électoralisme et au mépris des lois économiques, un décideur politique qui se permet de jouer sur la crédulité de tout un peuple, promet de mettre quoiqu’il en coûte en application des erreurs économiques telles que cette retraite à 60 ans mais également les 35 heures, des jours de congé supplémentaires etc. est un irresponsable !

Il engage la France tout entière dans le piège des droits acquis si chers à nos syndicalistes, et ne permettra aucun retour en arrière même si la survie du pays en dépend. Les rares exceptions suivies de périodes chaotiques de grèves, débordements voire insurrections font trembler la classe politique qui va trop souvent baisser les bras et occulter le problème.

Il est impératif de chasser ce terme de droits acquis de notre vocabulaire et lui opposer celui d’obligation de résultat autrement plus dans l’intérêt de la classe laborieuse.

UNE DURÉE DE TEMPS DE TRAVAIL À GÉNÉRALISER

Qu’il est loin le temps des trains à vapeur. Chez les fonctionnaires la pénibilité a depuis longtemps disparu, en tout cas elle n’est pas plus importante que dans le secteur privé et la moyenne des salaires à largement rattrapé son retard. Il n’y a donc aucune raison que les fonctionnaires bénéficient d’un statut particulier pour leur départ à la retraite.

65 ans pour tous, à part quelques exceptions pour ceux qui ont travaillé dans un environnement agressif.

Cette égalité de traitement peut être réalisée dans un délai très court.

LE FAUX PROBLÈME DES CARRIÈRES LONGUES

Toujours à la recherche de complications et d’une soi-disant justice, le cas des carrières longues est actuellement à l’ordre du jour.

C’est un faux problème. En effet un étudiant ne démérite pas moins qu’un jeune qui commence à travailler très tôt, sauf à croire que le premier, même lorsqu’il est obligé de trouver un petit boulot pour financer ses études, ne peut être considéré comme participant à la vie active de notre pays.

On peut aussi admettre qu’il travaille aux mêmes horaires que son professeur et qu’il travaille en plus chez lui.

Si malgré cela on conteste mon raisonnement alors il faut aller jusqu’au bout de cette logique et retirer du temps travaillé les heures de formation d’un salarié.

Alors oui, il faut instaurer une retraite pour tous à 65 ans et garder une durée de cotisation de 43 ans minimum pour une retraite complète ce qui conduirait à une retraite plus tardive pour ceux ayant fait des études après 22 ans, rien n’empêchant d’accepter en plus une part de retraite par capitalisation pour ceux qui le souhaitent.

UNE PERTE DE PLUS DE 10 % DE PIB

Quarante années de folies gauchistes nous ont fait donc perdre environ 5000 heures de travail par salarié avec comme conséquence une perte d’au moins 10 % du PIB, sans compter celle perdue avec les 35 heures.

Faire travailler les fonctionnaires jusqu’à 65 ans permettrait également d’en réduire leur nombre de 400 000 tout en conservant la même capacité de travail.

RETRAITE : LA CONCLUSION

Faute de prévoyance et de courage le pays a perdu beaucoup trop de temps.

Nous devons passer sans attendre passer à la retraite à 65 ans pour tous. Les Allemands partent déjà à 67 ans. La France restera néanmoins le pays le plus social d’Europe mais sans occulter la pérennité d’un système de retraite actuellement à bout de souffle et endetté au-delà de l’acceptable.

Alors oui, monsieur Macron, faites cette réforme cette année,
ce ne sera pas un suicide électoral. Au contraire,
en rattrapant une partie de vos promesses, vous vous crédibiliserez !

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