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05.09.2020

France : un djihad à basse intensité


Paris Saint-Germain F.C.

Par GUY MILLIÈRE

    Guy Millière, (spécialisation : économie, géopolitique).
Titulaire de trois doctorats, il est professeur à l’Université Paris VIII
Histoire des cultures, Philosophie du droit, Economie de la communication
et Maître de conférences à Sciences Po, ainsi que professeur invité aux Etats-Unis.
Il collabore à de nombreux think tanks aux Etats-Unis et en France.
Expert auprès de l’Union Européenne en bioéthique,
Conférencier pour la Banque de France. (1)


Les titres concernant le coronavirus ont continué à se succéder
ces derniers jours dans les grands médias français.

«Le taux d’incidence est en forte augmentation», dit Le Figaro. «Nous n’avons pas tiré les leçons de la première vague», dit Le Point, laissant entendre qu’il y aura une «deuxième vague». Ailleurs, on dit qu’il y a déjà une «deuxième vague». «Le virus sera plus virulent et plus contagieux en hiver», prévient ailleurs un «scientifique». Le port du masque est omniprésent. L’entretien de la peur aussi. Et la peur est censée maintenir la docilité et la soumission.

Un «Conseil de défense sanitaire» s’est tenu voici peu à Paris, et Bruno Le Maire a souligné : «L’urgence est économique et sanitaire».  

En parallèle, rien n’est fait pour combattre efficacement l’insécurité qui monte, les émeutes, les actes des «violences gratuites» qui se multiplient et qu’Emmanuel Macron a, par un mot chargé de mépris envers toutes les victimes, qualifié d’«incivilité».

Gérald Darmanin a repris à son compte le mot aseptisé «ensauvagement» et a dit «il faut», synonyme du célèbre «il n’y a qu’à».

Après la fin d’un match de football à Paris, il y a une dizaine de jours, des pillages et des Incendies ont déferlé sur Paris. Ce n’était pas la première fois. Ce ne sera pas la dernière.

Il ne s’agit pas d’«ensauvagement».
Il s’agit de l’irruption de plus en plus nette sur le territoire français
d’une violence venue essentiellement de membres de populations
qui détestent et méprisent la France


Au cours de l’été, plusieurs actes particulièrement barbares et abjects ont ému la population : le meurtre d’une jeune femme dont le corps a été traîné par la voiture qui l’a écrasée sur près d’un kilomètre à Lyon, celui d’une jeune gendarme percutée délibérément par le conducteur d’une voiture qui était sous l’influence de substances illicites dans le Sud-Ouest, la mise à mort par coups et blessures d’un chauffeur d’autobus a Biarritz. D’autres actes barbares et abjects ont suivi et suivront.



Ce doit être dit : il ne s’agit pas d’«ensauvagement». Il s’agit de l’irruption de plus en plus nette sur le territoire français d’une violence venue essentiellement de membres de populations qui détestent et méprisent la France, issus de pays musulmans, au sein desquels il existe une culture imprégnée de sang et de brutalité.

Cette irruption a été qualifiée par des analystes de «djihad à basse intensité», et elle est effectivement assimilable au djihad, qui est action guerrière destinée à obtenir la soumission des «infidèles». Et pour le moment, hélas, la soumission avance.

Le gouvernement détourne lâchement le regard. La police a l’ordre de ne pas faire preuve d’une brutalité semblable à celle qu’on avait exigé qu’elle exerce contre les «gilets jaunes», qui étaient ce qu’on appelle des «Français de souche», et qu’on pouvait éborgner ou mutiler sans risques, et de se placer en retrait.

Ce doit être dit : la colonisation inversée évoquée par Eric Zemmour est en cours, et elle avance. Des quartiers entiers sont déjà pris : les zones autonomes qu’on appelle «zones de non-droit» parce que les lois qui y règnent ne sont plus les lois françaises. Ces quartiers s’étendent et se multiplient.

Des villes passent peu à peu sous emprise : Trappes, Aubervilliers, Roubaix.

Ceux qui vivent dans les quartiers concernés en sortent et organisent des razzias, des pillages, des destructions, des meurtres, qui sont des actes de terreur qui ne disent pas leur nom.

Ce doit être dit : il est extrêmement tard pour réagir, au vu de l’ampleur de ce qui se passe désormais, et il est sans doute très difficile de réagir dans la mesure où la police inclut des gens qui ne sont pas du tout sûrs, l’armée aussi.

Réagir pourrait prendre les allures d’une guerre civile ou, pour le moins, conduire à des scènes de guérilla urbaine. Ne pas réagir implique d’accepter ce qui se passe, de se résigner à ce que cela s’aggrave, de se résoudre à ce que la vie pour les populations non musulmanes devienne de plus en plus précaire, risquée, douloureuse.

Le discours et le comportement des dirigeants du pays sont, en ce contexte, absolument honteux.

Le discours tenu dans les médias, à d’infiniment rares exceptions près, est tout aussi honteux.

J’ai laissé de côté la situation économique et financière du pays.
Je pense inutile de dire qu’elle est catastrophique


J’ai laissé de côté la situation économique et financière du pays. Je pense inutile de dire qu’elle est catastrophique. Je ne voulais pas paraître excessivement pessimiste. Francois Bayrou a été placé à la tête d’un Commissariat au plan. Nul ne parlait plus de plan depuis la chute de l’Union Soviétique. Sans commentaire...

Un «plan de relance» coûtant cent milliards d’euros que la France doit emprunter va être mis en œuvre, ce qui donnera du travail au Commissariat au plan. Ce sera un plan très écologiste, donc un plan qui gaspillera les cent milliards, et pourrira davantage la vie de ceux qui doivent déjà subir l’insécurité, le chômage, les faillites, la récession et la pauvreté qui monte. 

Rien, strictement rien, n’indique pour l’heure
un soulèvement ou une révolte du peuple français.
C’est pourtant lui que l’on conduit vers l’agonie,
à un rythme de plus en plus rapide.


(1) Guy Millière : Ancien visiting Professor à la California State University, Long Beach.
Traducteur et adaptateur en langue française pour le site DanielPipes.org. Editorialiste à la Metula News Agency, Israël Magazine, Frontpage Magazine, upjf.org. Membre du comité de rédaction d’Outre-terre, revue de géopolitique dirigée par Michel Korinman. Rédacteur en chef de la revue Liberalia de 1989 à 1992.
Il a participé aux travaux de l’American Entreprise Institute et de l’Hoover Institution.
Il a participé à l’édition d’ouvrages libéraux contemporains comme La constitution de la liberté de Friedrich Hayek en 1994 dans la collection Liberalia, puis dans la collection « Au service de la liberté » qu’il a créée aux éditions Cheminements en 2007. Il a également été rédacteur en chef de la revue éponyme Liberalia de 1989 à 1992.
Il a été vice-président de l’Institut de l’Europe libre ainsi que Président et membre du conseil scientifique de l’Institut Turgot. Il fait partie du comité directeur de l’Alliance France-Israël présidée par Gilles-William Goldnadel.
Il est l’auteur de plus d’une vingtaine d’ouvrages
.

 
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