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09.03..2020
 
Réponse à une jeune femme
qui voulait épouser un riche mari…



Par Alain Lussay

Alain Lussay : Patriote "Fidélité et Honneur au drapeau"

A l'occasion du 8 mars, journée mondiale de la Femme,
voilà que nous revient cette histoire d’une très belle jeune femme
qui cherchait un très riche mari..



En attendant la journée internationale des seins nus du 26 août prochain, organisée par le mouvement américain Go Topless Day pour commémorer aux États-Unis le droit de vote obtenu par les femmes le 26 août 1920. Une journée où l’homme ne saura plus à quel saint se vouer, ni où donner de la tête.

Donc notre histoire se passe à New York où l’on sait honorer la femme. Ce que Balzac avait déjà décrit dans ses scènes de la vie privée : « Émanciper les femmes, c’est les corrompre. »



Voilà donc que notre très belle jeune femme écrit à un cabinet de conseil en investissements pour demander des adresses en vue d’épouser un homme très riche.

« Je suis une belle jeune femme, je dirais même très belle, de 25 ans, bien élevée et j’ai de la classe. Je souhaite me marier avec un homme qui gagne au moins un demi-million de dollars par an.
Avez-vous dans vos fichiers les adresses de quelques hommes célibataires de New York, veufs ou divorcés, qui gagnent annuellement 500 000 dollars ou plus ?

J’ai déjà été fiancée à des hommes qui gagnent de 200 à 250 000 dollars pas plus mais 250 000 ce n’est pas suffisant pour que je puisse vivre à Central Park West.
Je connais une femme, dans mon cours de yoga, qui s’est mariée à un banquier. Elle vit à New York, dans le quartier branché Tribeca, et pourtant elle n’est ni aussi belle que moi, et pas même intelligente. Mais alors, qu’a-t-elle fait que je n’ai pas fait ? Comment puis-je atteindre son niveau de vie ? »

Et la réponse de l’expert financier, fleurant bon le machisme patriarcal adulé par les féministes bien de chez nous, pour lui proposer une savante et implacable négociation :

« J’ai lu votre courrier avec une grande attention, et après avoir longuement étudié votre demande c’est avec grand soin que je me suis livré à une analyse financière de votre situation.

Premièrement, je ne vous fais pas perdre de temps puisque moi-même je gagne plus de 500 000 dollars par an. Ceci étant dit, je considère les faits de la façon suivante. Ce que vous offrez est simplement une bien mauvaise affaire.

Voici pourquoi :

Laissons les subterfuges de côté. Ce que vous proposez est une affaire simple à résumer. Vous mettez votre beauté physique et je mets l’argent.
L’offre est claire et sans détours. Cependant un problème existe : il est certain que votre beauté va s’étioler et va un jour disparaître, alors qu’en même temps, mes revenus et ma fortune continueront très probablement de croître.

Ainsi, en termes économiques, vous êtes un passif qui subit une dépréciation et je suis un actif qui produit des dividendes.
Vous subissez donc une dépréciation, mais comme celle-ci est progressive, votre valeur diminue de plus en plus vite !

Soyons plus précis : Vous avez aujourd’hui 25 ans, vous êtes belle et sans doute le resterez- vous durant les 5 ou 10 années à venir.
Mais chaque année un peu moins, et quand vous vous comparerez à une photo prise aujourd’hui, vous constaterez combien vous avez vieilli.
Cela signifie que vous êtes aujourd’hui dans la phase de croissance : c’est donc le bon moment pour être vendue mais non pour être achetée.

En utilisant le langage de Wall Street, celui qui vous possède aujourd’hui à intérêt à vous avoir en « Trading position », position de vente, et non dans « buy and hold », acheter et conserver. C’est pourtant ce que vous offrez.

Par conséquent, toujours en termes économiques, le mariage, qui est un « buy and hold » avec vous n’est pas une bonne affaire à moyen ou à long terme.
En revanche, la location pourrait se révéler une affaire raisonnable dont nous pourrions discuter vous et moi.
Cependant, ce qui est une pratique habituelle en affaire, je souhaite faire un essai, c’est à dire un « test drive » avant de concrétiser l’opération.

Somme toute : comme le fait de vous acheter est une mauvaise affaire pour cause de dévaluation croissante, je vous propose une location aussi longtemps que le matériel restera en bon état.

En attendant de vos nouvelles. Cordialement à vous. »



Balzac nous donne la morale de cette histoire :
« La plus corrompue exige, même avant tout, une absolution pour le passé, en vendant son avenir, et tâche de faire comprendre à son amant qu’elle échange, contre d’irrésistibles félicités, les honneurs que le monde lui refusera ».
 
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